Histoire de Vinsobres
Avec un nom qui viendrait du latin (Vinsobris ou Vinsobrio, "vin et travail"), le village est tout entier voué à la vigne : le vignoble occupe 1800 hectares de coteaux - soit la moitié de la commune - et donne des vins - rouges, blancs et rosés - connus depuis 1957 sous l'AOC "Côtes du Rhône village".
Vinsobres est un vieux village, situé dans une zone de collines, aux confins de la Provence et du Dauphiné. Ses paysages sont doucement vallonnés et s’étagent de la rivière Eygues jusqu’au plateau qui s’étend en direction de Valréas. Le climat y est doux, mais sujet à de fortes variations.L’ancien village, qui date du Moyen Âge, a gardé ses ruelles étroites et sinueuses, ses passages, ses escaliers et ses calades (rues pavées, le plus souvent en pente), ses portes et ses remparts. Fontaines et cabanons appartiennent, eux, à des périodes plus récentes, où le village s’est agrandi en descendant vers la grand-route.Deux clochers : l’un au sommet du village, appartient à ce qui est aujourd’hui un temple protestant, l’autre plus bas est celui de l’église catholique. Les guerres de religion ont pris dans la région une tournure particulièrement violente, avec leur cortège d’affrontements renouvelés, de massacres et de retournements d’alliances. Les témoignages des périodes les plus anciennes sont ténus, mais à partir de l’époque gallo-romaine des vestiges importants ont été trouvés : des sarcophages, tuiles et urnes funéraires, un grand bas-relief figurant Junon et Minerve exposé à la cave du Prieuré, un ex-voto inscrit sur une pierre, une mosaïque transportée autrefois de Vaison au château de Vérone, une plaque de plomb provenant d’un sarcophage et réutilisée pour commémorer un combat de gladiateurs (IIIe siècle av. J.-C .). On est là, en effet, sur le territoire de Vaison et sur le tracé d’une route qui va de Vaison à Nyons en suivant la vallée. Le pays était autrefois pauvre et vivait surtout de la culture des céréales, de la vignes et des arbres fruitiers. Quelques activités artisanales (élevage des vers à soie, cartonnages) permettaient de compléter les revenus de la terre. L’olivier a garanti un bon niveau de vie jusqu’aux grandes gelées de 1956, qui l’ont presque fait disparaître. Aujourd’hui la viticulture l’a largement supplanté et la commune produit un cru classé «Vinsobres ».